- gaulis
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• 1392; de gaule♦ Agric. Branche d'un taillis qu'on a laissé croître.♢ Ensemble forestier dont les pousses, devenues grandes, sont encore minces. Le gaulis est intermédiaire entre le taillis et la futaie.gaulisn. m. SYLVIC Taillis dont les jets sont devenus des gaules (tiges très hautes mais de faible diamètre).|| Chacun de ces jets.⇒GAULIS, subst. masc.Taillis dont les branches devenues longues sont propres à faire des gaules. Une ombre jaillissait dans la pénombre du sous-bois, puis une seconde, et toutes deux prenaient forme (...) sur le fond lumineux des gaulis (VIALAR, Homme de chasse, 1961, p. 154). On trouve un gaulis : une foule de gaules, plus hautes, qu'il faut déjà toiser de l'œil, et qui, en croissant, ont procédé à un élagage naturel, abandonné toutes ces ramilles emmêlées qui les gênaient dans leur jet et détournaient de la sève (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 19).— P. méton. Branches de ce taillis. Il rebroussait les brindilles, courbait les gaulis et leur arrachait une plainte monotone, comme celle des vies pauvres (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 25). Coupez dans le taillis des gaulis de châtaignier (LA VARENDE, Pays d'Ouche, 1934, p. 54).Prononc. et Orth. : [goli]. Ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1392 waulich « clôture de gaules » (Tut. des enf. Colart Diemenche, A. Tournai ds GDF. Compl.); 2. a) 1655 golys « taillis de 18 à 20 ans » (R. DE SALNOVE, La Vénerie royale, Chasse du sanglier, chap. 16, p. 315); b) 1680 golis « jeune brin d'un taillis de 18 à 25 ans » (RICH.); 1688 gaulis « id. » (MIEGE); 3. 1661 gaulis « branche d'arbre qu'il faut que les veneurs plient ou détournent quand ils percent dans le fort d'un bois » (MOLIÈRE, Les Fâcheux, II, 6). Dér. de gaule; suff. -is.gaulis [goli] n. m.ÉTYM. 1661, Molière; golis, 1680; golys, 1655; waulich « clôture de gaules », 1392; de gaule, suff. -is.❖♦ Technique (agriculture).1 Branche d'un taillis qu'on a laissé croître. || Lames de gaulis : branches fendues en long dont on fait des paniers.2 (1655). Ensemble forestier dont les pousses, devenues grandes, sont encore minces. || Le gaulis est intermédiaire entre le taillis et la futaie.0 Mais nos oreilles épient en vain : pas un craquement de brindilles brisées, nul froissement de gaulis, un silence absolu, aussi énorme que la forêt.M. Genevoix, Forêt voisine, IX.
Encyclopédie Universelle. 2012.